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Les associations alimentaires

Respecter les associations alimentaires permet d’optimiser les digestions et l’assimilation, de conserver un maximum d’énergie afin que notre corps puisse l’utiliser dans des processus davantage important tels que la détoxination, l’élimination, la reconstruction, en bref, la régénération.

Toute démarche alimentaire aspire généralement à améliorer sa qualité de vie, en améliorant sa santé autant au niveau physique qu’émotionnel et mental.

L’intestin étant, via le mode d’action du microbiome que nous hébergeons, le siège de nos émotions, orientant la façon dont nous réagissons devant les événements qui régissent notre quotidien, le cerveau étant l’interface faisant le lien entre le physique et la manifestation de cette expression, c’est généralement ce premier que nous cherchons à nettoyer, à ne plus encrasser, à entretenir afin de permettre un fonctionnement harmonieux entre notre corps et la microflore qui le compose, permettant ainsi la manifestation d’un état de santé optimal. Il y a donc des aliments qui ne se digèrent pas en même temps car les enzymes nécessaires, le ph de l’intestin, et d’autres processus digestifs et paramètres ne permettent pas l’utilisation correcte par notre organisme de ce que nous avons ingéré.

Et lorsque nous réorientons notre alimentation, que ce soit vers le végétarisme, le végétalisme, le crudivorisme, le frugivorisme, le « paléo », il serait préférable d’optimiser toute digestion afin de maximiser l’assimilation du bol alimentaire. Il serait en effet dommage de manger des aliments qui ne s’associent pas, engendrant la stagnation de certains d’entre eux qui iraient alors putréfier (c’est le terme médical) et nourrir une microflore pathogène qui demandera, par la suite, à être nourrie via nos envies et notre perception des goûts, générant des métabolites acidifiants au passage, d’autant que, de ce fait, l’assimilation du bol alimentaire se retrouve relativement amoindrie et l’intestin s’encrasse alors ce qui, sur le moyen terme, risquerait de diminuer de manière significative la bonne assimilation. C’est d’une énergie folle dont nous nous passons afin de gérer ces lourdes digestions encombrantes et acidifiantes, énergie qui aurait pu être utilisée pour d’autres processus. La digestion étant également plus lente, la détoxination et l’élimination sont relativement ralentis, et l’accumulation de toxines se retrouve favorisée. Ainsi l’intestin a tendance à se congestionner plus facilement, comme tout le reste de notre organisme par la suite.

S’il vous faut un plat contenant des mauvaises associations alimentaires pour vous sentir « calé », il serait de bon aloi de vous demander qui est-ce que vous nourrissez réellement : Vous ? Ou bien les micro organismes que vous hébergez et qui agissent clairement sur vos perceptions afin que vous mangiez ce que ceux qui sont actuellement sur-développés veulent que vous mangiez ?

Controverse

Certains dirons que les vitamine A, D, E et K sont liposolubles et que, de ce fait, nous devons les lier aux graisses afin de les assimiler et de pouvoir les utiliser correctement. Si cette affirmation peut éventuellement s’appliquer à des individus fatigués dont les intestins sont particulièrement encrassés, elle n’est pas à généraliser, et ce, même dans ces cas. Aurait-on oublié l’existence des vaisseaux lymphatiques Chylifères qui baignent notre intestin grêle et qui ont, entre autre, la capacité d’adsorber ces fameuses vitamines liposolubles ? Alors hors de question de mettre de l’huile dans son jus sous prétexte qu’on ne tirera pas partie de sa carotte ou de son curcuma ! Certains s’y sont risqués et c’est généralement nausée, vomissement, douleurs, qui suivent…

D’autres encore pensent que faire attention aux aliments que vous consommez est contraignant et est « prise de tête ». Il est clair qu’on ne passe pas du jour au lendemain à une alimentation « omnivore » (dans le sens « qui mange de tout »), à une alimentation 100% crue et physio sans mauvaise association alimentaire. Mais il est important d’en prendre connaissance, quitte à les consommer de temps en temps, en conscience, afin d’éviter d’en faire quotidiennement et à longueur de journée car nous ne les connaissons pas. Il s’agît de quelque chose qui s’apprend et qui s’intègre progressivement dans notre façon de consommer, jusqu’à, petit à petit, ne plus en faire du tout, sauf de façon occasionnelle, en conscience, et en sachant que notre organisme saura nous communiquer que c’était une erreur. En effet, là encore nous pourrons remarquer ce fameux principe : Moins notre organisme est encombré et plus l’encombrer se ressent, plus notre organisme est épuré et nous devenons sensible.

Quelque uns disent également que suivre cette façon de consommer entraîne, au long terme, une baisse de l’assimilation, mais c’est là aussi omettre qu’on favorise de façon considérable l’assimilation et la bonne métabolisation du bol alimentaire, il s’agît seulement de dissocier les digestion et d’allouer un temps spécifique aux différentes catégories d’aliments tout en gardant en tête que les besoins de notre corps ne sont pas forcément quotidiens et que celui-ci à des stocks conséquents de minéraux, vitamines, acides gras, acides aminés, sucres, dans divers organes et glandes, et qu’il suffit d’un apport ponctuel en fonction des besoins de notre organisme pour ne manquer de rien. Pour cela, il suffit simplement de faire confiance à notre ressenti une fois notre microflore rééquilibrée et que ce ne sont plus les souches en sur-proliférations qui dictent nos besoins, mais bien une microflore harmonieuse et équilibrée qui fonctionne en synergie et qui nous communique, via le nerf vague, ce dont elle a besoin pour prospérer. Une microflore équilibrée a tout intérêt à ce que l’hôte demeure en bonne santé, afin de prospérer dans un environnement sain qui lui permet de subsister dans cet état symbiotique.

En théorie

C’est plutôt simple, en ce qui concerne les fruits, il suffit de ne pas mélanger les fruits doux et les fruits acides.

  • Les aliments gras ne se mélangent pas avec les aliments sucrés.
  • Les aliments sucrés ne se mélangent pas avec les aliments protéines (à différencier des acides aminés).
  • Les aliments protéines ne se mélangent pas avec les aliments gras.

C’est en cela qu’Herbert M. Shelton parlait de « régime dissocié » sur la journée. Dans cette logique, il est donc possible de consommer toutes les catégories d’aliments sur la journée si nous faisons une pause suffisamment longue entre chaque afin d’éviter toute fermentation et d’optimiser l’assimilation. Mais cela peut rapidement devenir contraignant si nous vivons dans la peur de manquer de gras si nous n’en consommons pas une journée durant, si nous souhaitons sans cesse alterner des fruits doux et acides, si nous consommons des aliments riches en protéines (acides aminés liés générant des protéines complexes) quotidiennement.

En pratique

Il faut juste prendre le rythme, les fruits acides se digérant beaucoup plus vite que les fruits doux (1h contre 3 à 4h), il est préférable de manger les fruits acides avant de manger des fruits doux. Mais rien n’empêche de rester une journée entière sur des fruits doux ou sur des fruits acides !
Manger des fruits acides dans un premier temps puis des fruits doux dans un second est plus simple car les fruits acides ne mettent que, tout au plus, qu’une à deux heures pour être digérés contre 3 à 4 pour les fruits doux, l’important est juste d’être conscient et d’éviter au maximum de mélanger, par exemple, des bananes et des oranges, durant un même temps de digestion.

Manger des oléagineux avant ou après avoir mangé des fruits, qu’ils soient doux ou acides, pire, avec des fruits secs qui mettent plus longtemps à être digérés, de même que mélanger un avocat avec des aliments sucrés, conduira forcément à de la fermentation, à la création d’acidité, favorisant le développement d’une microflore pathogène en dysbiose et s’exposant alors à tous les désagréments de l’expression de ce déséquilibre.

Mélanger des fruits à des légumineuses, de la viande, à des oléagineux, en bref à des aliments protéinés, contenant des chaînes plus ou moins longues d’acides aminés liés, entraînera à la putréfaction du bol alimentaire, générant dysbiose, acidité, baisse de l’assimilation, production certaine et importante de mucus, facilitant l’accumulation et engendrant, de ce fait, des sur-proliférations pathogènes de micro-organismes. En pratique, manger un fruit à la fin d’un repas carné, est une erreur et, d’un point de vue physiologique, les fruits se digérant plus rapidement que la viande et les aliments comprenant des protéines complexes (entre 4 et 8h voire plus pour les personnes ayant les intestins encrassés) il serait préférable de les manger avant le repas.

Un peu d’huile dans vos légumineuses et vous ralentissez davantage la digestion déjà très lente des protéines. N’étant pas digérées complètement dans l’estomac, une grande partie des protéines sont dégradées lors de leur trajet dans l’intestin, mais les graisses ralentissant leur décomposition, c’est la putréfaction qui est favorisée et l’assimilation se verra alors diminuée de façon considérable.

L’huile ralenti considérablement la digestion et, plus l’individu qui la consomme en l’associant à des aliments sucrés ou protéinés a un potentiel digestif faible et l’intestin encrassé, plus la fermentation sera importante. Il est donc important de savoir ce qu’il vous est possible de faire ou non en fonction de votre état de santé actuel.

Les acides aminés libres, non liés afin de former une protéine, sont rapidement assimilés et peuvent se mélanger avec les fruits, les aliments gras, les aliments protéinés, tant que ces derniers ne sont pas consommés ensemble. Et c’est dans la verdure que nous retrouvons la majeure partie, si ce n’est la totalité, des acides aminés dont nous avons besoin.

Et les amidons dans tout ça ?

Les amidons sont des sucres simples liés qui forment un sucre complexe nommé amidon. Un peu comme les acides aminés qui, liés entre eux, forment une protéine. La digestion des amidons se commence très tôt dans le tube digestif, déjà dans la bouche, une enzyme nommée « pytaline » est sécrétée afin de commencer à simplifier au maximum les sucres complexes en sucres simples. C’est en cela qu’il est important de bien mâcher, surtout lorsqu’il s’agît d’amidons.

Or, les aliments sucrés, tels que les fruits, inhibent la sécrétion de pytaline, et les amidons ne sont alors pas pré-digérés dans la bouche ce qui donne une charge de travaille plus importante à l’estomac.

Tandis que les protéines se digèrent en milieu acide, les amidons, quant à eux, se digèrent en milieu alcalin. De ce fait, si nous ingérons l’une de ces deux catégories d’aliments, il serait préférable d’éviter l’autre le temps que la digestion soit terminée. Dans le cas contraire, l’un des aliment sera mit en attente, sera considéré comme un déchet et entrera en fermentation le temps que les processus digestifs s’y attaquent. Nous aurons, dans ce cas, fait entrer plus de matières et n’allons pas en tirer un profit maximum, aussi il faudra évacuer ce qui est entré dans notre intestin par la suite. S’il y a bien un mélange à éviter par dessus tout, c’est bien le mélange amidon+protéine, qui plus est si l’aliment protéiné est en plus gras tels que le sont les oléagineux !

Quelques exceptions

Il existe des produits très assimilables qui permettent d’effectuer certaines associations sans générer de gros inconforts si nous n’en abusons pas régulièrement.

Par exemple, l’huile de coco vierge ou extra-vierge contient des acides gras à chaîne moyenne qui n’ont pas besoin de bile pour être émulsifiée puis assimilée, de ce fait elle est assimilée aussi rapidement que des sucres simples et peut y être associée.

Les graines de chias contiennent des acides gras à chaîne moyenne et courte et sont également très rapidement assimilées, elles peuvent de ce fait se mélanger sans trop d’inconvénients aux fruits ce qui peut donner une texture très agréable aux smoothies tout en ralentissant leur assimilation, ce qui permet de générer de moins gros pics glycémiques, évitant alors d’épuiser le pancréas, le foie et les glandes surrénales.

Les melons et pastèques ne sont pas digérés dans l’estomac mais le sont par des enzymes spécifiques propres à ces aliments très aqueux. Aussi, ce sont de aliments qui se consomment hors de toute digestion, préférablement à jeun. Etant très diurétiques, ils nous font uriner plus qu’ils ne nous hydratent, il est donc bon de bien boire une bonne demi heure avant d’en consommer.Il ne reste plus qu’à expérimenter, tout en restant ouvert. Se passer des mauvaises associations permet rapidement de retrouver un lien avec son ressenti et permet de prévenir moultes problèmes dans le cadre d’une alimentation crue tels que la dysbiose, les ballonnements. Aussi, il n’est pas mortel d’en faire à l’occasion, seulement il vaut mieux le savoir que d’en faire quotidiennement sans le savoir !

Guérir Naturellement

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